As salaamou aleykoum chers frères et soeurs en islam.
Je profite de ce jour béni de l'Aid el Fitr (Korité) pour vous demander de me pardonner. Pardon pour une parole qui aurait pu vous blesser, pour un salaam que je vous aurais pas passer. Pardon pour un regard ou même un sourire oublié, pour un geste maladroit, pour un manque d'attention, pour une pensée non prononcée. Pardon pour tout ce qui aurait pu vous blesser ou penser du mal de moi. Prenez soin de vous, de vos cœurs, et de votre foi. Qu'Allah nous pardonne nos erreurs et nous accueille dans son Paradis. Amine.
La presse africaine s’est distinguée encore par son mutisme sur les tueries des soi-disant défenseurs dans le nord du Mali à Aguelhok. Un couple qui vivait tranquillement avec leurs deux enfants ont subi le dur supplice des jets de pierres ou lapidation.
Connaître une loi islamique est une chose mais savoir quand est-ce qu’il faut l’appliquer en est une autre. Parfois nos comportements zélés nous poussent à récolter le contraire de ce que nous espérions. Ces défenseurs de l’islam auraient beaucoup à gagner s’ils s’occupaient d’abord de problèmes économiques, s’ils essayaient de transformer cette région aride du Mali en verdure et régler les questions alimentaires et de travail de cette jeunesse désœuvrée. Ils auraient beaucoup à gagner en estimes de la part des populations africaines et surtout en bénédictions divines en adoptant une telle démarche. Ce qu’ils sont entrain de faire n’est que tape-à-l’œil en tuant de pauvres innocents qu’ils auraient pu récupérer s’ils leur expliquaient l’amour de l’homme qui existe en islam, faisant en sorte qu’ils puissent expier leur péché. L’application des durs supplices ne s’opère qu’en cas d’extrême nécessité mais pour un rien tuer, couper des mains et détruire des mausolées est un excès de zèle.
Qui gagne dans tout cela ? Les ennemis de l’islam bien sûr… Ils en profiteront pour démontrer à raison que les « musulmans » sont des barbares, des arriérés bref l’islam ne peut guère s’accommoder avec le modernisme. Pour preuve Laurent Fabuis ne se presse pas à envoyer des troupes au Mali car il sait que bientôt ces terroristes sèmeront la haine de l’islam dans le cœur des musulmans et il arrivera un temps ou quiconque parlera de charia se verra régler son compte par le peuple.
Un coup dur pour l’appel islamique, des années de combat pour implanter l’islam dans le cœur des populations que ces obscurantistes risquent de foutre tout en l’air.
Pays à plus de 90% de musulmans, le Sénégal à travers son histoire demeure une référence en matière de démocratie. De Léopold Sédar Senghor à Macky Sall en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, le Sénégal n’a jamais connu de régime militaire, comparativement à ses pairs africains, mais plus encore toutes ses élections ont été plus ou moins transparentes.
Cependant une question mérite d’être posée : est-ce que le Sénégal pourra adopter ou se faire imposer une constitution basée sur les lois islamiques ou communément appelée charia ?
Avant la chute du régime de Khaddafi, une telle question ne se serait jamais posée, mais ce qui se passe actuellement chez le grand voisin malien, et si l’on sait que nous avions partagé une même fédération dans l’histoire, nous interpelle à plus d’un titre.
Pour répondre à cette question nous devons de prime abord voir si dans notre pays nous avons les germes d’un futur état islamique incarnés par des groupuscules ou non et enfin nous intéresser aux facteurs de blocage.
Six associations ou mouvements islamiques pensent que l’application de la charia est un devoir pour tout état musulman : le mouvement Al Falah, la Jamaatou Ibadourahmane, l’Association Daroul Istikhaama, la « Mas’alatoul bey’a », les Frères Musulmans et les Chiites. Néanmoins penser que c’est un devoir ne veut nullement dire œuvrer concrètement pour son application. Pour preuves, si l’on analyse en profondeur tous ces mouvements nous allons nous rendre compte qu’ils portent en eux-mêmes les germes de contradiction tendant à réellement pérenniser l’état actuel des choses que son contraire.
Tout d’abord le mouvement Al Falah qui comporte en son sein de très grands érudits ayant étudié pour la plupart en Arabie Saoudite est miné depuis plus de dix ans par des scandales financiers et pire encore des rivalités ethniques. Le fondateur du mouvement étant un Peul, ses parents n’ont jamais digéré la phase où l’association était dirigée par les Soninkés. Ces derniers accusés (à tort ou à raison ? ) de détourneurs de fonds provenant de l’Arabie Saoudite se sont vus écarter de la direction. Fait qui les a poussés d’ailleurs à construire leur propre mosquée, une grande, sise à l’avenue Malick Sy. Les Peuls ayant repris leur mouvement, appliquent naturellement un islam peul qui aura du mal à s’imposer comme modèle et référence dans un futur état islamique sénégalais.
Le mouvement intellectuel Jama’atou ibaadourahmane qui a vraiment marqué le paysage religieux sénégalais jusqu’à laisser le nom de « ibaadou » à tout sounnite sénégalais, a commis néanmoins quelques erreurs qu’ils effaceront difficilement. Tout d’abord le mouvement est vu par les autres islamistes comme étant trop politique (comprenez opportuniste pour les Sénégalais), le soutien en 2000 pour les élections présidentielles au candidat Abdoulaye Wade en est une belle illustration. Le niveau intellectuel des « ibaadous » constitue un atout pour eux car montrant leur capacité à pouvoir gérer la cité mais aussi comme revers de la médaille, corruptibles : l’ex ministre des Affaires religieuses est issu de leur rang, quand bien même qu’il avait gelé ses activités depuis un certain temps.
Moins connue que les deux grands mouvements islamistes sénégalais, l’association Daroul istikhaama est en passe de devenir célèbre à cause de son responsable moral qui est Docteur d’état en Sciences religieuses de l’Arabie Saoudite. A lui seul il accapare spirituellement le mouvement quand bien même que l’association dispose de plusieurs commissions qui fonctionnent sous forme d’un centralisme démocratique. Cependant le hic est qu’on est avec le mouvement si on partage la même sensibilité religieuse que Docteur (surnom que ses disciples lui ont donné) et contre dans le cas contraire. L’homme en question est très proche sur le plan naissance de la grande confrérie mouride et enfin il vient de faire une sortie médiatique dans un journal de la place en taxant d’incultes les islamistes de Tombouctou. Il disait qu’on n’a jamais vu un terroriste Docteur d’état et qu’ils agissent par sentiment et non par connaissance. Docteur est un savant, un connaisseur sans nul doute mais arrive difficilement à faire l’unanimité autour de son personnage controversé.
Justement parmi les plus grands détracteurs de Docteur, nous avons les partisans de la « Mas’alatoul bey’a ». Je les appelle ainsi parce qu’ils n’ont pas de nom et constitue bien pour autant un groupe bien distinct des autres. Leur problème avec Docteur remonte à une conférence à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar où d’après eux, il avait fait « une erreur de jugement » sur un problème d’interprétation qui les opposait à d’autres islamistes étudiants comme eux. Le problème qui est d’ailleurs à l’origine de leur scission est : « Fallait-il oui ou non prêter serment d’allégeance au Président Abdoulaye Wade ? Compte tenu qu’il est musulman et président de la République ». Cette vision n’était nullement partagé par les autres car pour eux Wade est musulman mais n’est pas pour la charia, donc ils ne peuvent nullement faire de lui leur guide. Ceci les a poussés à vivre repliés sur eux-mêmes et en toute passivité faisant logiquement de Macky Sall leur guide.
Moins organisés que les autres car évoluant chacun en rangs dispersés, les Frères Musulmans existent néanmoins sur la scène. Ils partagent la même sensibilité que leurs frères du Maghreb et du Machrek. Leur désorganisation constitue leur désavantage.
Cette même analyse est valable aussi pour les chiites sénégalais.
Si les forces précitées œuvrent plus ou moins maladroitement pour l’application de la charia, il existe aussi au Sénégal le vrai islam des Sénégalais, basé sur les confréries khadire, tidiane, mouride, layéne et niasséne. Nous pouvons dire sans nul doute que l’écrasante majorité des Sénégalais sont dans une confrérie. Un islam soufi pacifique même si certains des marabouts fondateurs ont brandi l’épée en un moment donné de leur vie. Les villes de Touba et de Tivaouane mobilisent durant le magal et le gamou au moins deux millions d’individus pour un pays qui en compte douze. Ces musulmans confrériques sont les véritables détenteurs de l’économie du pays et sont foncièrement contre les islamistes, les « ibaadous ».
Le jour où les jihadistes de Ansar ed Dine et du Mujao par je ne sais quel miracle parviendront à franchir les frontières du Sénégal, quel accueil la population leur réservera-t-il ? Les islamistes sénégalais sauront-ils taire leurs divergences et collaborer avec les nouveaux venus ? Les musulmans confrériques accepteront-ils que leurs mausolées soient détruits comme celles de Tombouctou ? Autant de questions qui donnent le tournis.
La réponse je l’ai, elle est celle d’un très grand prédicateur sénégalais Moustapha Guèye qui avait l’habitude de conclure en disant : « Seul Dieu sait! »
Si j’ai choisi ce mois béni de Ramadan pour parler de lui c’est que je sais que là où il est au Maroc, à Oujda, il est entrain de jeûner comme nous les musulmans.
Joseph Lépine, le sage abbé qui a vécu plus d’une trentaine d’années au Maroc a de tout temps été un humaniste hors pair. Attentif aux souffrances des pauvres et démunis, le Père Lépine n’a ménagé aucun effort au service de l’entraide et de la solidarité de ces laissés pour compte de la société. Toujours à l’écoute des étudiants sans tenir compte de leurs confessions religieuses, le sage aidait moralement et financièrement ceux qui étaient dans le besoin. Il aimait le thème de l’interculture qui à ses yeux devait être le socle à travers lequel l’osmose entre les différents peuples et civilisations devait s’effectuer. « Mistral et Siroco », le mélange entre ces deux vents, en était témoin. « Le Petit Prince au Maroc » a vécu bien équilibré, c’est-à-dire à sa place.
Bon ramadan mon Père et au plaisir de vous recevoir un jour au Sénégal.
Décidément il n’est pas facile d’être riche au Sénégal et surtout si cela a coïncidé avec le régime de l’ex président de la République Abdoulaye Wade. Thierno Ousmane Sy, le crack du palais présidentiel et qui était chargé des TIC, est l’objet depuis un certain temps de tracasseries judiciaires dans le cadre des audits qui n’interpellent que ceux qui, potentiellement, sont contre le régime de l’actuel président Macky Sall.
Qu’y a-t-il d’extraordinaire que l’époux de la fille du défunt milliardaire Djilly Mbaye et actionnaire dans plusieurs firmes internationales soit un milliardaire ?
J'ai confiance en la justice de mon pays et je sais que de toute façon elle aura forte affaire devant ce musulman qui ne croit qu’en Dieu et donc n’a peur de rien et doué d’une intelligence hors pair (il nous l’a prouvé lorsque nous étions élèves au lycée Thierno Saïdou Nourou Tall).
Qu’Allah assiste le frère musulman Thierno Ousmane Sy. Amine!
L’un des prédicateurs musulmans les plus célèbres au Sénégal, Taïb Socé est enfin libre. Nous nous réjouissons de cette relaxe pure et simple dans la mesure où Taïb a éduqué plus d’un à travers ses prêches. De la radio Dounya à la radio TFM le prédicateur musulman a œuvré positivement pour l’avancement de l’islam. Il était mêlé dans une histoire de trafic d’or mais heureusement que justice a été rendu.
C’est sûr que durant les prochains jours nous nous réjouirons davantage de ses envolées lyriques et captivantes, surtout qu’il se sentira surement léger après tant de mois dans la tourmente. Je me glorifie de la justice de mon pays et vivement que Taïb soit encore parmi nous.
Elle était là tournant en rond
Elle était là scrutant au loin
A la recherche d'un client lointain
Je m’approchai d'elle souriant
Elle me regarda souriant
Nos âmes s'entrecroisant
Elle accepta de changer
Et me confia plus tard
Que l'arme fatale
Qui sort tel un éclair
D'un regard d'amour
L'avait abattue en cette nuit
Et elle accepta de changer
Aimons-les afin qu'elles changent
Ces prostituées que nous détestons souvent.