Le blog de oumarkonate2367

J’ai suivi hier, comme beaucoup de Sénégalais, le point de presse du leader de Pastef Ousmane Sonko. S’il est bien vrai que le thème fut annoncé bien avant la conférence, il n’en demeure pas moins qu’à mon avis il y a beaucoup de choses à rectifier aussi bien que sur ce thème et que sur la nouvelle manière de communiquer de Sonko.
Nous l’estimons tous Ousmane, leader incontestable de l’antisystème, l’espoir de toute une jeunesse et même de nous les « quatre-vingt-huitard »… Cependant à l’heure où l’affaire des 94 milliards n’est pas encore réglée dans l’esprit de tous les Sénégalais, j’ose croire que le mieux pour lui serait d’éclairer notre lanterne sur le supposé détournement de Mamour Diallo et le montant véritable, si l’on ne met pas de côté l’accusation dont il est victime portant sur l’appât des 12 milliards qu’il aurait dû empocher, véritable cause de son acharnement sur ce dossier.
Je ne doute pas un seul instant qu’il soit innocent et qu’il ait raison sur toute la ligne mais sa manière de communiquer surtout durant la partie française était insipide et cahoteuse. Sonko s’acharne sur les journalistes et se prend pour le centre du Sénégal : les jeunes l’apostrophent à tel point qu’il souhaiterait se « bunkeriser ». Le point saillant de la communication tourne autour de la coopération sénégalo-turque et Sonko semble adopter une attitude güleniste lorsqu’il fait référence à la fermeture de l’école Yavuz Selim, s’il s’était limité uniquement sur « une société turque et le fer de Falémé » on aurait dû comprendre mais tourner en ridicule Erdogan, leader antisystème, combattant acharné pour l’acceptation de tous quelque soit leur orientation religieuse, digne héritier de l’empire ottoman, jusqu’à dire que ce sont les Turcs qui auraient fourni le matériel de répression aux policiers, je trouve que le débat est biaisé et nous sommes sur une fausse piste.
Nous voulons des éclaircissements sur les 94 milliards et n’ayons pas peur d’affronter le nouveau venu dans cette affaire qui est le maître El Hadj Diouf. D’ailleurs s’il est avéré que les propos de l’avocat sont vrais concernant les injures sur les réseaux sociaux dont il serait victime, je crois que ces militants devraient soigner leur langage et avoir une attitude beaucoup plus intellectuelle que de choisir les invectives comme arguments.
Nous ne sommes pas des moutons de panurge, car si nous avons de la sympathie pour Sonko c’est par rapport à une certaine façon de faire de nos politiciens qui depuis les indépendances font des calculs d’une bassesse innommable, l’essentiel étant d’accéder au pouvoir et de s’y maintenir.
Nous sommes prêts à sortir dans la rue comme les Algériens, les Soudanais et autres, à la seule condition d’être convaincus que nous ne serons pas devant des politiciens calculateurs qui se serviraient de nous comme boucliers humains, quitte à ce que nous trépassions comme Mamadou Diop afin qu’ils accédassent tranquillement au pouvoir.
Du concret, nous voulons du concret et surtout des éclaircissements par rapport à la nébuleuse des 94 milliards.

La foi, croire en quelqu’un ou à quelque chose, trouve réellement sa place dans la notion de spiritualité. La religion, définie par l’article, est spiritualité tout de même. Indéfinie, elle est source de conflits et d’antagonismes. Le 24 août 1572, le massacre de la Saint-Barthélémy, fut le théâtre d’une boucherie perpétrée au nom de la religion : différence au niveau de l’interprétation du texte biblique, la politique s’y mêlant, les huguenots payèrent de leur sang leur tentative d’une élévation spirituelle intellectuelle. L’intolérance, forme barbare de tout dogme, prit le dessus sur la liberté de penser, de croire et d’entreprendre.
Des siècles plus tard, le blocage demeure : « vois comme je vois ou tu meurs sale mécréant ». Triste concept, fruit d’instrumentalisation de « pseudo-intellectuels » aigris en court d’inspiration, leurs cœurs asséchés par manque de communion avec le chant de la nature et de la non acceptation de l’autre, différent de moi il ne fera que m’enrichir.
Le Seigneur nous a sciemment divisés en tribus, peuplades, communautés, afin que nous nous connaissions.